Un article de Médiapart en fait la révélation : Comment Macron réduit à néant la diplomatie française…
Ici résident sans doute les aléas de la démocratie. En une sorte de nivellement par le bas, le Français moyen », ne se reconnaissant plus dans son élite politique traditionnelle, à l’image, n’en finit plus de placer la barre de ses choix toujours plus bas. Depuis l’hyper-président Sarkozy », qui n’a fait que brasser que de l’air jusqu’à l’amorphe Hollande qui n’a rien brassé du tout, en passant par Macron qui brasse tout ce qui lui gravite dans ses parages, la France est en train de boire jusqu’à la lie le calice de ses malheureux choix électoraux. Un article de Mediapart, très documenté, et truffé de sulfureuses révélations, explique par les menus détails pourquoi la diplomatie française n’est plus que l’ombre d’elle-même à cause de la gestion irréfléchie et menée à l’emporte-pièce par Macron. Celui-ci a déjà mené vers le « burn-out une quinzaine de ses collaborateurs membres de la cellule élyséenne en charge des affaires étrangères. Macron, en effet, gère ces dossiers sensibles lourds sur des coups de tête et par soucis de com. C’est ce qui explique, certainement, sa monumentale bourde à propos de l’Algérie. Il n’a rien vu venir non plus concernant le changement de cap opéré par l’Australie. Quant au Liban, où il s’est rendu à deux reprises comme s’il s’agissait d’une province hexagonale, les risques de reprise de la guerre civile n’ont jamais plané aussi dangereusement au-dessus du pays du cèdre. Macron aveuglé par de rater le coche de son second mandat, ne renonce toujours pas à sa politique suicidaire vis-à-vis de l’ex-ministre de la Défense sous Hollande et actuel ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian. Ce dernier, révèle-t-on manque de maitrise des dossiers importants et sensibles auxquels la France doit régulièrement faire face. Comble de tout, celui qui est considéré comme « butin de guerre » pris au camp socialiste par « La République e Marche », a tôt fait d’être dessaisi de l’essentiel de ces questions au profit de cette cellule dont le personnel, toujours au bord de la crise de nerf, travaille constamment sous pression et sous la menace. « Ce n’est (Le Drian), écrit ce journal, lui, malgré la mauvaise humeur de son administration, dépossédée d’une partie de ses attributions, qui entrera demain en guerre contre le pôle diplomatique de l’Élysée. Pôle aujourd’hui au bord de la crise de nerfs. Car depuis près de deux ans – certains disent depuis le départ de son « patron » précédent, Philippe Étienne, en mai 2019 –, le pôle diplomatique soumis aux élans, coups de tête, coups de gueule, et coups de com’ d’un président aux prises avec des priorités changeantes et un ego encombrant, traverse une période de turbulences inhabituelles dans ce monde discret et débordé mais policé. Au point qu’il y a un an, un audit a été confié par la présidence de la République à un cabinet privé pour évaluer l’organisation et le fonctionnement du « pôle » en crise. Audit dont les résultats n’ont toujours pas été communiqués aux intéressés ». et d’enfoncer le clou eb ajoutant : « Courriels ou textos comminatoires ou vexants adressés en pleine nuit, accusations récurrentes d’incompétence, menaces sur les carrières, soupçons de déloyauté ou d’indiscrétion, reproches, harcèlement et mises à l’écart constituent le quotidien de cette équipe guettée en permanence par le burn-out. Alors que pendant le quinquennat de François Hollande, douze conseillers ont appartenu à la cellule et, sous Nicolas Sarkozy, une quinzaine, près d’une trentaine se sont relayés depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. En neuf mois, une demi-douzaine ont quitté leurs fonctions l’année dernière, parfois après un arrêt maladie. Et près de la moitié des conseillers actuels sont en fonction depuis moins de deux ans ». ce n’est pas tout. « Aux propos acerbes contre le pôle diplomatique s’ajoutent depuis quelques jours, au Quai d’Orsay, des interrogations croissantes sur certaines décisions brutales de l’Élysée. Il en va ainsi du renvoi surprenant, la semaine dernière, de Christophe Farnaud, directeur du département Afrique du Nord et Moyen-Orient (ANMO), écarté de ses fonctions sans explications après deux ans à ce poste, lequel est notamment chargé des relations avec l’Algérie. « Je n’ai jamais vu un directeur d’ANMO écarté de son poste après seulement vingt-sept mois d’activité, dit un de ses prédécesseurs. Une telle mesure, annoncée aussi brutalement et sans que des justifications crédibles aient été fournies à l’intéressé nourrit de multiples rumeurs et suscite nombre d’hypothèses au sein du Quai. L’une des plus évoquées est que ce diplomate pourrait être la victime expiatoire d’une tentative d’apaisement de la crise avec l’Algérie. On le rendrait responsable des “malentendus” récents pour proposer à Alger de repartir sur des bases nouvelles avec celle qui va lui succéder et que tout le monde connaît comme une excellente arabisante. » une victime expiatoire au lieu des excuse formelles et officielles attendues. Tel semble être le choix fait par Macron pour « amortir » la gravissime crise qu’il a lui-même déclenchée dans ses relations avec Alger. Du coup, il en devient carrément pathétique.
Mohamed Abdoun