Zlecaf : «l’Algérie doit adopter une vraie politique de diversification»
L’intégration régionale est devenue un axe majeur des politiques
économiques de plusieurs pays africains dans le but de réduire la pauvreté, répondre aux exigences de la mondialisation et parvenir à un développement économique durable. Dans une étude co-menée, Pr. Kamel Oukaci et Kahina Mehidi, de l’Université de Béjaïa, affirment que «la taille économique des pays partenaires, la diversification des exportions, la présence d’accord et la proximité géographique améliorent les échanges commerciaux, tandis que les coûts de transport et la rente constitue un frein à l’intégration et un obstacle aux échanges ».
L’estimation du potentiel du commerce de l’Algérie avec ses partenaires africains «fait ressortir une marge de progression des échanges importante notamment avec les pays voisins du Sud où des potentialités d’échanges restent non exploitées ». Ce potentiel du commerce «reste tributaire de la diversification et du développement des infrastructures de transport et de la logistique, d’ailleurs, la transsaharienne est en voie de finalisation concernant la partie algérienne ». Par ailleurs, les deux universitaires indiquent que «la ratification par l’Algérie de l’accord d’adhésion à la ZLECAF peut constituer un espace de développement de ce potentiel du commerce ». Et rappellent que « l’Algérie s’est engagée récemment à développer davantage le commerce avec les pays limitrophes du sud à l’instar du Mali, du Niger et surtout la Mauritanie avec l’ouverture d’un poste frontalier ». Pour les auteurs de l’étude, la Zlecaf «constitue une opportunité pour l’Algérie pour conquérir le marché africain et augmenter le volume des échanges commerciaux avec les pays africains».
Pour bien préparer son intégration à la ZLECAF, « l’Algérie doit adopter une vraie politique de diversification et le développement des capacités productives ».
Mohamed Ait S.