Droit des Palestiniens : Une résolution sur la Nakba présentée au Congrès US
La députée américaine Rashida Tlaib a déclaré ce mardi avoir présenté une résolution pour reconnaître la Nakba palestinienne , un terme utilisé pour décrire le déplacement forcé de centaines de milliers de Palestiniens dans la perspective de la création de l’entité sioniste en 1948. Tlaib a ainsi déclaré avoir présenté la résolution à la Chambre des représentants des États-Unis la veille lundi, un jour après que les Palestiniens ont célébré le 74e anniversaire de la Nakba . « La Nakba est bien documentée et continue de se dérouler aujourd’hui », a écrit Tlaib, d’origine palestinienne, sur Twitter. « Nous devons reconnaître que l’humanité des Palestiniens est niée lorsque les gens refusent de reconnaître les crimes de guerre et les violations des droits de l’homme dans l’apartheid israélien. » La députée démocrate a ajouté que la résolution est coparrainée par ses collègues progressistes Betty McCollum , Marie Newman, Ilhan Omar et Alexandria Ocasio-Cortez. les défenseurs des droits des Palestiniens et des droits de l’Homme en général n’ont pas tardé à saluer cette louable initiative, la qualifiant d’« historique ». L’Institut pour la compréhension du Moyen-Orient (IMEU), un groupe de réflexion qui soutient les droits des Palestiniens, a remercié Tlaib d’avoir « donné une voix à cette réalité et mis en évidence la douleur et l’injustice subies par les Palestiniens ». « Lors de la création d’Israël, près de 75% de la population palestinienne a été ethniquement nettoyée de la Palestine et plus de 400 villages palestiniens ont été détruits », a déclaré l’IMEU dans une série de tweets. « Ces actions ont été délibérément planifiées et menées par des milices sionistes dans le but de voler la terre palestinienne. » la chambre des représentants US, majoritairement pro-sioniste, devrait rejeter cette louable initiative. Il n’en demeure pas moins qu’elle intervient à point afin de secouer les consciences, sachant que plus de six millions de réfugiés-déportés palestiniens continuent de se battre depuis 1948 pour arracher leur droit au retour. Celui-ci est en théorie garantie par le droit international ainsi que par la charte des Nations-Unies
Mehdi Ghayeb