Libye : Khalifa Haftar et six de ses adjoints condamnés à mort par le tribunal militaire de Misrata
A quelques jours seulement des élections prévues en Libye devant mettre fin à la guerre civile qui dure depuis dix ans, les choses ne semblent pas se tasser, particulièrement après les dernières ‘frasques’ du général de division à la retraite, Khalifa Haftar, qui est poursuivi pour plusieurs affaires par le parquet du tribunal militaire de Misrata, annonce la chaine de télévision Libya El Ahrar TV.
En effet, nous apprenons que le tribunal militaire de Misrata vient de condamner à la peine capitale le général Khalifa Haftar, accusé d’avoir bombardé le siège de l’académie de défense aérienne à Misrata, bombardement qui a causé la mort d’un soldat de cette académie.
La même condamnation (la peine capitale) a été prononcée contre Abderrezak Ennadhouri, Saqar El Djarouchi, Abdessalam El Hassi, El Mabrouk El Ghazoui, Mohamed Mansour et Saad El Ouarfali. Le tribunal a ordonné à la police militaire d’exécuter la sentence à l’encontre de tous ces condamnés.
Pour rappel, le procureur de la même juridiction avait auparavant ordonné l’arrestation du général Haftar dans le cadre de cinq affaires pour lesquelles il était poursuivi, mais qui ne comportaient pas l’accusation du bombardement de l’académie de Misrata.
Parmi les cinq affaires pour lesquelles le général Haftar était poursuivi par la justice il y a celle de violation de la loi militaire en se présentant aux élections présidentielles, rapportent des médias locaux, relayés par l’agence Anadolu. Le procureur militaire rappelle que : « quiconque organise ou participe à des réunions politiques, appartient à un corps politique, participe à des manifestations, des troubles ou des campagnes électorales, ou écrit des articles politisés sous couvert d’anonymat, ou prononce des discours politiques ou y incite, sera puni de cinq ans d’emprisonnement ».
En outre, Haftar est aussi accusé dans les meurtres de 63 migrants illégaux dans un bombardement contre un centre de migrants irréguliers en 2019 à Tajoura (est de Tripoli) et de l’assassinat de deux citoyens dans l’attaque de la ville d’Al Zawia en décembre 2019. Ceci en plus de l’assassinat de 26 étudiants au cours d’un raid contre une école militaire à Tripoli en janvier 2020 et l’assassinat de citoyens dans la ville de S’Bei’a au sud de Tripoli en 2019.
Tahar Mansour