Parlement européen : Condamnation unanime de l’agression marocaine
« Chantage », « menaces », « réaction excessive », « extorsion » ou « pression inacceptable ».
Le Parlement européen a condamné jeudi à l’unanimité les actions du Maroc dans la crise de Ceuta . Lors d’un débat qui s’est tenu ce jeudi à Strasbourg, des députés de tous les groupes politiques ont attaqué Rabat pour avoir utilisé des mineurs migrants comme arme de pression contre un État membre de l’UE.
Une coercition qu’ils maintiennent n’a servi à rien : l’UE soutient l’Espagne dans ce conflit et ne changera pas sa position avec le Sahara. Malgré cette avalanche de critiques, les grandes formations politiques du Parlement européen (populaire, socialiste, libérale et verte) ont fait le choix de réduire les tensions et de rétablir au plus vite une relation de coopération avec le Maroc, notamment sur l’immigration.
La résolution du Parlement européen concernant l’agression marocaine contre l’Espagne, prévue pour c jeudi est donc tombée ce jeudi. Nous en avons obtenu copie en exclusivité. Trois passages importants y sont réservés au Maroc, et à son invasion programmée et préméditée de son territoire via Ceuta.
Le document du parlement européen parle sans ambages de « milliers de personnes », dont des « enfants et des mineurs ». Il y accuse directement le département de Nacer Bourita, ministre marocain des Affaires Etrangères, qui, souvenons-nous, avait eu la très mauvaise idée de revendiquer publiquement ces « suicides collectifs », ce qui s’apparente à des formes d’homicides collectifs.
Comme il fallait s’y attendre, Rabat a fait jouer tous ses relais pour tenter d’édulcorer cette résolution à défaut de la zapper complètement. Impossible d’y réchapper totalement au regard de ces images sidérantes et hallucinantes de ces milliers de « paumés » marocains partis à l’assaut du royaume ibérique au péril de leur vie.
Cela met en exergue de facto le caractère criminel et inhumain du régime tenu de main de fer par le roi Mohamed VI. Ce n’est pas tout, le même document ne laisse pas non plus d’établir un lien direct entre cette horrible et criminelle invasion et l’hospitalisation en Espagne du président Sahraoui, Brahim Ghali.
Un lien pareil, sans qu’il ne soit besoin de le dire de manière explicite, est assimilable à du chantage digne des pires gangs qui écument encore notre planète. Le président de la RASD, ainsi que son pays sont régis et protégés par la quatrième commission des Nations-Unies, qui prévoit également la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Ainsi ; et sans qu’il n’y prenne garde, le Maroc est lamentablement tombé dans son propre piège. Celui-ci s’est retourné avant de se refermer sur lui. L’essentiel y est donc….
Mohamed Abdoun