Un ministre marocain ose défier Madrid : Puérile et stérile surenchère
Décidemment, à mesure qu’il s’enfonce dans sa crise, à cause des conflits ouverts qu’il a lui-même généré avec les puissants pays membres de l’UE que sont l’Espagne et l’Allemagne, le Maroc fait montre d’une puérile, stérile et suicidaire bravade.
Ce faisant, il ne fait que creuser de sa main sa propre tombe. Sinon, comment expliquer qu’au moment où Rabat devrait jouer à fond la carte de l’apaisement, et aller carrément vers de plates et publiques excuses, elle a préféré continuer dans sa folle et suicidaire fuite en avant.
Il en est ainsi pour la dernière sortie médiatique de l’un des ministres du roi Mohamed VI.
Le Ministre d’Etat aux Droits de l’Homme et aux Relations avec le Parlement, Mustafá Ramid, en effet a assuré que l’Espagne « savait que le prix à payer pour sous-estimer le Maroc était très élevé ».
Loin de s’arrêter en si « mauvais chemin, le même responsable, et toute honte bue, a ajouté que » le pays ne s’était pas conformé au « bon voisinage » pour accueillir « le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali ».
Cette sortie publique, carrément surréaliste, représente un comble, car venant de la part d’un haut responsable supposé s’appesantir et être aux petits soins pour les droits de l’Homme.
L’Espagne, qui n’a certainement pas de comptes à rendre au Maroc, ni à aucun autre pays, quel qu’il soit, avait pourtant pris le soin d’annoncer, en accueillant le président sahraoui Brahim Ghali pour soins sur son territoire, elle le faisait pour des raisons « strictement humanitaires ».
Mais il faut croire que cette notion ainsi que celle liée au respect des droits de l’Homme demeure inconnue sous les cieux inhospitaliers du royaume chérifien. Dans les territoires occupés sahraouis aussi. Mille fois épinglé et rappelé à l’ordre à cause de ses exactions et nombreux dépassements, le Maroc s’enfonce inexorablement dans l’erreur.
Le président de la RASD, pour rafraichir la mémoire à Mohamed VI, a été officiellement et publiquement reconnu par un décret royal dûment signé en 2017, lorsqu’il a dû formuler sa demande d’adhésion à l’UA.
Son agitation stérile, et ses attaques gratuites contre l’Espagne et l’Allemagne, trahissent en premier lieu sa peur-panique devant ses choix stratégiques désastreux ayant consisté à lâcher la proie pour l’ombre. Il s’agit, comme de juste, de son illégal et catastrophique deal avec Trump.
Aveuglé par la rage de la défaite, et de ses choix erronés, tel que nous le prévoyions depuis de nombreux mois, Rabat ne se rend même pas compte qu’en agissant de la sorte, elle est en train de ses couvrir de ridicule et de se donner en spectacle. Sans s’en rendre bien compte, elle nous dit que des dizaines de milliers de sujets marocains sont prêts à braver la mort pour fuir le joug et l’injustice du Makhzen.
Est-ce que quelqu’un, parmi les proches conseillers de Mohamed VI va se décider à lui dire qu’il est ridicule, et qu’il doit enfin arrêter de se donner en spectacle. Ces risibles gesticulations desservent grandement la cause d’Al Qods, dont il assure hélas la présidence du comité. Majesté, ya si Mohamed, taisez-vous !
Mohamed Abdoun